Superman : un pari audacieux entre rétro, chaos et humanité

🎬 Par Stibaal

🚀 Un Superman qui divise… pour mieux révéler son cœur par James Gunn

Ce Superman version James Gunn, c’est un peu comme sa propre bande-annonce : ça va vite, c’est coloré, ça explose dans tous les sens… et ça ne laisse personne indifférent. Là où les précédents films misaient sur la gravité, Gunn mise sur le Silver Age pur jus, avec un Clark Kent solaire, naïf, débordant de compassion et entouré de méchants tout droit sortis des comics des années 60.

Résultat ? Une claque, aussi bien pour les fans de Snyder que pour les amateurs de comics old school. Et surtout : un Superman plus humain que jamais, parfois maladroit, toujours bienveillant, profondément accessible – et c’est là toute la magie.

🧠 Un film d’analyse sociale déguisé en cartoon géant

James Gunn ne fait pas que filmer Superman, il l’utilise comme prisme critique. Entre deux scènes de baston interdimensionnelles, il tacle sans détour la société du spectacle, la versatilité des foules et les dérives des réseaux sociaux. On pense ici à la montée fulgurante, puis à la chute tout aussi brutale de l’homme d’acier dans l’opinion publique – un miroir assumé de ce que le réalisateur lui-même a vécu après la controverse de 2019.

💡 Et puis, il y a ces petits moments de grâce : le vendeur de rue fidèle, l’enfant en pleine guerre qui continue de croire… Gunn oppose la foi simple à la complexité cynique. C’est brillant. C’est personnel.

📚 Un hommage vibrant au Silver Age (et à All-Star Superman)

Les puristes l’auront noté : le film puise ses racines dans “All-Star Superman”, chef-d’œuvre de Morrison & Quitely. Le rythme ultra saccadé s’explique par un découpage initial en 7 journées distinctes, chacune correspondant à une épreuve pour Clark. Même remonté, le film garde cette structure éclatée, presque trop rapide.

Mais ce chaos sert un propos : montrer un Superman déjà établi, en fin de course plutôt qu’à ses débuts. Il n’apprend pas à voler, il vole déjà. Il ne découvre pas l’humanité, il la chérit.

🧪 Lex Luthor, star de l’ombre

S’il y a une vraie révélation dans le film, c’est Lex Luthor. Interprété par un Nicholas Hoult en état de grâce, il incarne un génie paranoïaque, complexe, jamais ridicule, et terriblement humain dans sa haine de Superman. Pas besoin de kryptonite ici : Lex blesse Clark par le doute, la peur, la manipulation de l’opinion.

Et ça marche. Jamais Superman n’a été aussi vulnérable, aussi menacé… sans que l’on explose quoi que ce soit.

🐶 Et sinon, Crypto ?

Oui, il y a Crypto, le chien. Et non, ce n’est pas une blague. Il est là, il court, il détruit, il sauve. Il donne un souffle enfantin à un film qui assume sa part de légèreté. Comme un clin d’œil à cette culture comics qui ne devrait pas se prendre trop au sérieux.

🌌 Un univers DCU déjà installé

James Gunn prend tout le monde à contre-pied : au lieu de construire un univers, il nous plonge dedans directement. Métropolis connaît déjà Superman, Lex a sa multinationale, la Justice League se forme en arrière-plan. Il ne reste qu’à suivre.

👥 Mention spéciale à Mister Terrific, Green Lantern (version Fillion) et à l’apparition brève mais intense de Supergirl, alias Kara Zor-El, promise à un spin-off galactique basé sur Woman of Tomorrow. (Mais pourquoi, James, l’avoir introduite de façon si… bourrée ? 🤯)

🌀 Verdict de Stibaal : OVNI ou coup de génie ? Peut-être les deux.

👉 Note : 8/10

Ce Superman ne coche aucune des cases habituelles. Il est imparfait, parfois trop rapide, parfois trop « comic », mais toujours sincère. Gunn réussit à nous faire ressentir l’émerveillement qu’on avait enfant devant un dessin animé du samedi matin, avec en plus une lucidité d’adulte désabusé. Une combinaison rare, puissante, clivante.

C’est un film qui ose tout, y compris l’humanité face à la démesure. Et ça, franchement, ça mérite notre attention. Reste à voir ce qu’il fera au box office

🗝️ En résumé :

🦸 Superman version Silver Age : solaire, naïf, ultra-humain.
🧠 Un film personnel et politique, qui critique la société actuelle.
🎨 Une direction artistique osée, saturée, rétro, presque vintage.
🧑‍🔬 Un Lex Luthor magistral, complexe et manipulateur.
🐕 Crypto vole parfois la vedette (et c’est OK).
🌍 Un DCU déjà bien en place, avec quelques belles promesses.

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